Deauville, Les Franciscaines, samedi 19 juin 2021.
En images :
Philippe Augier, maire de Deauville depuis 2001, a doté Deauville année après année d’une vaste compétence culturelle. Élément central de l’éducation, de repère et d’ouverture sur les autres, la culture est pour le Maire de Deauville un ciment social essentiel.
De 1996 à 2021, année marquée par l’ouverture du lieu de vie et de culture Les Franciscaines, il a appuyé le développement culturel de Deauville sur des choix : soutenir la création, l’innovation et la découverte, les mettre à la portée du public (en particulier scolaire) par des rencontres avec les artistes et leurs œuvres.
Un projet de vie
En 1996 – après la création d’une saison culturelle – Philippe Augier fait de Deauville le berceau des jeunes talents de la musique de chambre en leur offrant la ville pour lieu de résidence. Une ville où ils peuvent vivre leur passion et la partager le soir lors de concerts. Vingt ans et quatre générations de jeunes chambristes plus tard, le Festival de Pâques continue chaque printemps d’éblouir et de surprendre le public par une programmation où les chefs d’œuvre reconnus ouvrent la voie à un univers audacieux d’exploration musicale. Au fil des années, des orchestres et ensembles sont nés à Deauville comme l’Atelier de musique ou le Cercle de l’Harmonie. Un second festival est né pour jouer encore plus de musique, l’Août Musical.
Dans le sillage de la musique, naît en 2004 le festival Livres & Musiques. Son objet est singulier : croiser les disciplines, mêler et démêler les liens qui unissent littérature et musique. Chaque année, les auteurs inspirés par la musique viennent y présenter leurs textes et racontent en musique leurs mots. Pépite du festival, le Prix des Ados auquel participent 5000 jeunes chaque année illustre la politique du livre menée à Deauville pour inciter à lire dès le plus jeune âge.
Pour faire aimer les livres, il y aura aussi la journée scolaire du festival Livres & Musiques organisée avec les enseignants, la remise des prix dans les écoles qui voit chaque élève récompensé de son travail par un livre ou encore le programme « Deauville à livres ouverts » pour rencontrer les auteurs.
En 2010, un nouveau volet culturel s’ouvre avec le Festival Planches Contact, dédié à la création photographique. Il poursuit la longue histoire entre la ville et les photographes les plus marquants du siècle comme Robert Capa, Gisèle Freund, Jacques-Henri Lartigue ou Robert Doisneau. Là encore, priorité est donnée à la création et la transmission avec l’accueil de jeunes talents en résidence et d’artistes aussi importants que Philippe Ramette, Sarah Moon, Massimo Vitali, Paolo Roversi ou encore Kishin Shinoyama. Tous sont invités à donner leur vision du territoire et à la partager avec le public.
Dans le même temps, Deauville poursuit son ouverture sur le monde et le 7e art avec le lancement en 1999 du Festival du Film Asiatique. Vitrine d’une cinématographie peu connue en France, elle révèle les productions coréennes, philippines, japonaises, indiennes, chinoises, pakistanaises… Une fenêtre orientale qui rassemble près de 20 000 entrées chaque année jusqu’en 2014. Rare festival de cinéma ouvert au public, le Festival du Cinéma Américain n’a cessé –lui aussi de se renouveler pour présenter tout le cinéma d’outre-Atlantique. Après la création de la compétition officielle dédiée au cinéma indépendant en 1995, s’ouvre la section documentaire en 2003, une section sur les grands classiques en 2007, les séries télévisées en 2013, les hommages aux réalisateurs et acteurs les plus marquants.
Pour accueillir tous ces rendez-vous, Philippe Augier réfléchit dès 2005 à créer un lieu de vie culturelle. Projet suspendu en 2008 suite aux effets de la crise économique et financière. Le projet est resté dans les tiroirs pendant près de six ans. Jusqu’à la proposition faite par Nicole Hambourg, veuve de l’artiste André Hambourg (1909-1999), peintre officiel de la marine : en échange d’une donation d’une partie de sa collection, la municipalité s’engageait à créer un musée consacré à sa peinture (plus de 500 toiles). Cette donation se télescope avec une autre opportunité : la cession du couvent des Franciscaines par les sœurs installées dans ce bâtiment datant du début du 19ème siècle. Elle aboutit très rapidement au projet des Franciscaines où l’on pourra assumer un lien de continuité entre le passé du lieu, consacré à l’accueil et à l’éducation et sa vocation contemporaine définie par la médiation et la transmission.
Les Franciscaines a ouvert en mai 2021. Il offre aux habitants comme aux visiteurs de passage l’accès à une vie culturelle permanente. Abritant tout à la fois un musée, un auditorium, des expositions temporaires, des espaces de lecture et de documentation structurés autour de thèmes chers à Deauville – cheval, cinéma, spectacle, photographie, art de vivre, jeunesse – Les Franciscaines affichent l’audace d’un espace ultra-contemporain dont l’originalité tient à son hybridité, à sa volonté de décloisonner les arts et les savoirs, à son ancrage territorial et à sa volonté d’en faire avant tout un lieu de vie, un lieu où se réactivent les liens sociaux par la force d’expériences partagées.